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CORRESPONDANCE

amis leur promesse. Je compte absolument sur la vôtre.

Popelin vous a un peu trop vanté ma personne physique et morale. À peine si je peux faire cinq ou six pas dans mon cabinet, et chaque soir mon articulation est enflée. Serai-je en état d’aller à Paris au mois de mai ? J’en doute.

Quant à l’humeur, elle n’a pas été gaie, mon cher ami. J’ai passé par des états à me casser la gueule. Voilà le vrai.

J’ai eu cependant la force de m’étourdir par des lectures insensées (la valeur d’un volume par jour et avec notes). Maintenant je prépare mes trois derniers chapitres et j’espère me remettre à écrire dans une quinzaine. Bref, dans un an, mais pas avant, j’espère en voir la fin.

Aucune nouvelle de Tourgueneff ni de Daudet. Entre deux épreuves, tâchez de trouver le temps de potiner avec votre

qui vous embrasse.

Que dites-vous de Labiche candidat à l’Académie française ? Ô mânes de Boileau, ou êtes-vous ?

Voici une découverte faite par votre serviteur dans la Réforme (revue). Yves Guyot trouve que Sarcey ressemble… à Diderot et même lui est supérieur (sic) ; c’est un « Diderot rassis ». Maintenant rêvez.