entreprendre un livre comme celui que je fais. Tous les jours je passe mon après-midi à la Bibliothèque Nationale où je lis des choses stupides, rien que de l’apologétique chrétienne, maintenant. C’est tellement bête qu’il y a de quoi rendre impies les âmes les plus croyantes. Oh ! quand on veut prouver Dieu, c’est alors que la bêtise commence.
Connaissez-vous Schopenhauer ? J’en lis deux livres. Idéaliste et pessimiste, ou plutôt bouddhiste. Ça me va.
Il y a du talent dans l’autobiographie de Vallès (Jacques Vingtras). Pauvre diable ! On comprend son fiel. N’importe ! c’est un vilain coco, et j’aime mieux la Correspondance de Berlioz. À propos, Faure et Gallet vont faire un opéra sur Faustine. J’ai rompu avec Catulle Mendès, et Reyer va prendre Barbier pour se mettre à Salammbô. De plus il y a peut-être moyen de faire jouer la Féerie, la fameuse Féerie ! toujours inédite. Enfin la chance a l’air maintenant moins mauvaise.
Je t’envoie un mot aimable d’A. Silvestre dans l’Estafette que Guy m’a apporté hier.
Comme je me méfie du jeune Charpentier, j’ai été parler moi-même à d’Hervilly, pour le Rappel.