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CORRESPONDANCE

et envoyés par la poste sont presque toujours volés.

N. B. — Ne jamais, en ces cas-là, se servir de la poste.

Bref, si tu veux assister à la première du Nabab, il faut aller toi-même ou envoyer un commissionnaire intelligent chez Daudet, et qu’il attende la réponse. Si Daudet ne t’en donne pas, re-envoie le commissionnaire chez Deslandes[1], et qu’il attende indéfiniment.

Mais en y allant toi-même, tu as plus de chances de réussir. Tu vas trouver que c’est trop compliqué. Tu mettras à la poste des lettres qui ne seront même pas décachetées, et tu n’auras pas de places et tu te plaindras du sort !

Mon loulou n’est guère pratique ! Que n’as-tu écrit quelques jours d’avance à Mme Daudet : c’était là le bon moyen.

Si j’étais de toi, je m’informerais de l’heure où finira la répétition générale et, munie des deux épîtres ci-incluses, j’irais moi-même au Vaudeville, en altière Vasti, pour parler à ces messieurs.

Quant à la Vie Moderne, réclame-la, impudemment.

Bergerat n’a pas compris. Au lieu d’envoyer les numéros à Paris, comme il faisait auparavant, il les envoie à Croisset.

À la fin de sa préface, il y a un mot très aimable pour Mme Commanville.

Bonne chance pour la première. Quant à moi, je suis content de n’y pas assister. Ces solennités-

  1. Directeur du Vaudeville.