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DE GUSTAVE FLAUBERT.

des dames ? Mais leur arrivée dans le café, la stupéfaction de leur laideur est tout bonnement sublime. Les ombres sur le mur d’en face pendant le bal, ingénieuses. En somme, quelque chose de bien cocasse et de bien amusant.

Monsieur Mure est le moins original des trois contes, malgré des choses excellentes.

Le lecteur se demande d’abord s’il est naturel qu’un monsieur écrive ainsi sa vie, minute par minute.

Il fallait, peut-être, développer davantage la psychologie d’Hélène. On la pressent, on la soupçonne plutôt qu’on ne la connaît. À force d’être fin, l’auteur manque de franchise !

Pages : 265. « Le temps est un grand maître », encore un mot trop connu. — 270. Phrase de haut vol ! « n’escortant d’autre bière… » — Le père Derval excusant sa fille après l’avoir maudite, très nature ! — 285. « Je lui disais des choses que je ne pense pas ordinairement », profond. — 288. Paysage du quartier de l’Europe, neuf et bien fait. — 291, très bon, 291, leurs adieux, idem. — 292 et 295, une étourderie : Lucienne ou Julienne ? (J’ai commis la même erreur dans l’Éducation sentimentale.) — 388, les réflexions à la Morgue en regardant les nippes des femmes, bien. L’hôtel meublé, du reste, est bien fait.

Ici commence le mystère. Se livre-t-elle à la prostitution ? Et le saltimbanque ? est-ce la première fois qu’elle… avec lui ! (337, page excellente). On serait curieux de savoir comment elle s’est réconciliée avec son mari.

Maintenant, mon cher ami, je vais vous faire des remarques de pion :