Page:Flaubert Édition Conard Correspondance 8.djvu/379

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
373
DE GUSTAVE FLAUBERT.

Pages 274-275. La défense de P[onthau] fait songer à d’Aubigné et à Corneille. Allons ! Vous vous foutez du monde ? C’est bien ! Mais de moi, ce n’est pas gentil !

Page 303. « J’en ai bu une pleine coupe… » Eh ! oui, c’est vrai ! exemple : Léger, Papavoine et l’homme des environs de Gênes qu’on appelait « la Hyène ». Il y a dans Shakespeare des choses de cette force, v[oir] Titus Andronicus, et dans le Clitandre du classique P. Corneille.

Page 315. P[onthau] s’apercevant de son impuissance thaumaturgique ; je n’ai pas d’expression pour vous exprimer combien je trouve cela fort !

Maintenant, l’époque et le caractère du dit P[onthau] étant donnés, en est-il arrivé à ce point de philosophie ? J’en doute. Mais qu’importe ! puisque c’est une conséquence logique de tout ce qui précède. C’est d’ailleurs un homme de nos jours qui parle ainsi. Et, à cause de cet anachronisme (s’il y en a un) votre œuvre n’en est que plus vivante. Tant il est vrai que le sujet importe peu, et le temps où se passe une action, idem. On peut faire du moderne en peignant la cour de Sésostris, et même, en la peignant, je vous défie de n’en pas faire.

Le Moderne, l’Antique, le Moyen âge, subtilités de rhéteur, voilà mon opinion !

Je suis né sous la Restauration : est-ce du moderne ? Non, car je vous jure que les mœurs de ce temps-là ne ressemblent pas plus à celles d’à présent qu’elles ne ressemblaient à celles du temps d’Henri IV. De par la théorie qui a cours, il me sera défendu d’en parler ?