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DE GUSTAVE FLAUBERT.

Sur ce, mon bon, je vous serre la main fortement et suis vôtre.

P.-S.Alias : la dernière ganache romantique, qui a porté un bonnet rouge et qui couchait au dortoir, un poignard sous son traversin ; qui, à propos de Ruy Blas, a engueulé tous les notables de Rouen en plein théâtre ; qui s’est fait f… à la porte de la préfecture d’Ajaccio pour avoir soutenu, devant le Conseil général attablé avec lui, que Béranger n’était pas le plus grand poète du monde,

Et qui a insulté personnellement Casimir Delavigne (action d’éclat !)


1943. À SA NIÈCE CAROLINE.
Croisset, mardi 3 heures [3 février 1880].
Chérie,

C’est encore moi.

D’abord : merci pour la note sur l’art du dessin. Elle est parfaite, et je défie nos plus grands artistes… d’en dire tant en si peu de mots, les peintres étant généralement très bornés. Mais mon loulou (qui est fortement mon élève), ayant fait des études philosophiques, a pris l’habitude de penser, et de se rendre compte des choses. Tu n’imagines pas comme ce petit renseignement m’a fait plaisir sous tous les rapports. Il provient d’une bonne caboche. Je la prends par les deux oreilles, cette caboche, et la couvre de bécots…

Depuis que tu es venue ici, il m’ennuie de toi