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CORRESPONDANCE

Mondes[1] et Barbey d’Aurevilly[2], dans tous les journaux où il écrivait.


1669. À LÉON CLADEL.
Mercredi 11 heures, 9 mai 1877.
Mon cher Cladel,

J’ai commencé votre bouquin hier à 11 heures, il était lu, ce matin, à 9 ! et d’abord il faut que Dentu soit fou pour avoir peur de le publier. Rien n’y est répréhensible soit comme politique, soit comme morale ; ce qu’il vous a dit est un prétexte. Quant à Charpentier (auquel je montrerai vos feuilles vendredi, jour où je dîne chez lui) je vais lui chauffer le coco violemment et en toute conscience, sans exagération et sans menterie, car je trouve votre livre un vrai livre. C’est très bien fait, très soigné, très mâle et je m’y connais, mon bon !

J’ai deux ou trois petites critiques à vous faire (des niaiseries) ou plutôt des avis à vous soumettre : ainsi le mot « pécaïre » me paraît trop souvent répété. Des fois, il y a des prétentions à l’archaïsme et à la naïveté. C’est l’excès du bien.

  1. Gustave Planche, 15 mars 1857, et Ch. de Mazade, 1er mai 1857 (sur Madame Bovary — Saint-René Taillandier, 15 février 1863 (sur Salammbô). — Du même, 15 Décembre 1869 (sur l’Éducation). — Brunetière, 1er juin 1877 (sur les Trois Contes).
  2. Le Pays, 6 octobre 1857, sur Madame Bovary ;Le Constitutionnel, 29 novembre 1869, sur l’Éducation ;Ibid., 20 avril 1874, sur Saint Antoine.