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Page:Flaubert Édition Conard Correspondance 8.djvu/73

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DE GUSTAVE FLAUBERT.

Et puis, je m’ennuie de ma pauvre fille, d’une manière sénile. Il me tarde d’avoir fait le voyage de Bouvard et Pécuchet et d’être réinstallé à la pioche, en surveillant l’atelier de Madame.

Adieu, pauvre chérie, je t’embrasse bien fort.

Ton vieil oncle.


1699. À SA NIÈCE CAROLINE.
[Paris], jeudi, [6 septembre 1877].
Mon pauvre Chat,

Je suis bien content du ton de ta dernière lettre (celle de mardi), que je viens de lire en rentrant de Saint-Gratien. J’y retournerai peut-être, mais je n’y coucherai plus. Est-ce moi qui deviens insociable, ou les autres qui bêtifient ? Je n’en sais rien. Mais la société du « Monde », actuellement, m’est intolérable ! L’absence de toute justice m’exaspère ! et puis le défaut de goût ! le manque de lettres et d’esprit scientifique !

Mon intention est de partir d’ici à la fin de la semaine [prochaine], de dimanche en huit. Aussitôt rentré à Croisset, j’en repartirai pour les régions visitées par Bouvard et Pécuchet. Déjà je voudrais en être revenu, re-installé à ma table, et en train d’écrire. Voilà le vrai. Charpentier, que je n’ai pas encore vu, se propose (je le sais par un de ses commis) de faire un nouveau tirage des Trois Contes, et de Saint Antoine ! ce qui me flatte davantage.

Puisque tu te livres à la littérature légère