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DE GUSTAVE FLAUBERT.

1982. À SA NIÈCE CAROLINE.
Dimanche soir [18 avril 1880].
Mon Loulou,

Mon ami A. Nion est revenu, sur un deuxième billet de moi, me donner des explications sur les justices de paix.

Le sénateur Cordier m’avait invité à déjeuner pour aujourd’hui. Je me suis donc transporté à Rouen. Réception très cordiale, charmante.

Sur le port, vue, coupe, élévation et perspective de Gustave Roquigny. Échange de salut, digne !

Vu l’absence de fiacres et la plénitude des tramways, retour à pied ! jusqu’au bas de la côte de Déville, soit ennui et marronnage de M. G. F. ; pionçage de 4 à 6 heures.

Ce matin, j’ai reçu d’un compositeur anglais, M. Lee, la demande de faire la musique du Château des Cœurs pour le théâtre du Strand. J’ai répondu (en vrai Normand) que je lui dirais oui ou non d’ici à quelque temps. La pauvre Féerie serait-elle enfin jouée ? Verrais-je le Pot-au-feu sur les planches ?

La Revue des Deux Mondes, dernièrement (à ce que m’a dit Cordier), dans un article sur l’Hystérie, m’a vanté comme médecin et a cité en preuve Salammbô.

Zola, Céard, Huysmans, Hennique, Alexis et mon disciple m’ont envoyé les Soirées de Médan, avec une dédicace collective très aimable. Je