Page:Flaubert - Bouvard et Pécuchet, éd. Conard, 1910.djvu/429

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Émigrés. Gagnaient leur vie à donner des leçons de guitare et à faire la salade.

Émir. Ne se dit qu’en parlant d’Abd-el-Kader.

Encrier. Se donne en cadeau à un médecin.

Encyclopédie. En rire de pitié comme étant un ouvrage rococo et même tonner contre…

Engelure. Signe de santé ; vient de s’être chauffé quand on avait froid.

Énigme. …

Enfants. Affecter pour eux une tendresse lyrique quand il y a du monde.

Enthousiasme. Ne peut être provoqué que par le retour des cendres de l’Empereur.

Entr’acte. Toujours trop long.

Envergure. Se disputer sur la prononciation du mot.

Épacte, nombre d’or, lettre dominicale. Sur les calendriers on ne sait pas ce que c’est.

Épargne (Caisse d’). Occasion de vol pour les domestiques.

Épée. Regretter le temps où on en portait.

Éperons. Font bien à une paire de bottes.

Épiciers. …

Épicure. Le mépriser.

Épuisement. Toujours prématuré.

Époque (la nôtre). Tonner contre elle. — Se plaindre de ce qu’elle n’est pas poétique. — L’appeler époque de transition, de décadence.

Équitation. Bon exercice pour faire maigrir. Exemple : tous les soldats de cavalerie sont maigres. — Pour engraisser. Exemple : tous les officiers de cavalerie ont un gros ventre.

Érection. Ne se dit qu’en parlant des monuments.

Escrime. Les maîtres d’escrime savent des bottes secrètes.

Escroc. Est toujours du grand monde.

Esplanade. Ne se voit qu’aux Invalides.

Estomac. Toutes les maladies viennent de l’estomac.

Étagère. Indispensable chez une jolie femme.

Éternuement. Après qu’on a dit : Dieu vous bénisse, engager une discussion sur l’origine de cet usage.

Étoile. Chacun a la sienne.

Étrennes. S’indigner contre.

Étalon. Pour les petites filles, cheval plus gros qu’un autre.