tribuèrent beaucoup à affaiblir le prestige de sa monarchie dans l’opinion du pays.
P. 382. L’aristocratie nouvelle, la bourgeoisie, ne valait pas l’ancienne, la noblesse. Il soutenait cela, et les démocrates l’applaudissaient, comme s’il avait fait partie de l’une et qu’ils eussent fréquenté l’autre. — « On prétendait que le règne de cette classe (la bourgeoisie) aboutissait à rétablir une nouvelle féodalité, la « féodalité financière », ou, pour parler comme Proudhon, à remplacer l’aristocratie par la « bancocratie ». Il semblait, du reste, qu’on fût bienvenu, dans ce temps, à mal parler de la bourgeoisie. C’était désormais contre elle que s’exerçait la satire, que s’acharnait la caricature ; c’était d’elle que l’on se moquait sous les traits de Prudhomme ou de Paturot. Sa prépondérance avait éveillé la jalousie. La noblesse, qu’elle traitait en vaincue, et le peuple, qu’elle traitait en suspect, étaient également empressés à la trouver en faute, et tous deux s’accordaient à lui reprocher un matérialisme dont ils se flattaient de n’être pas atteints au même degré. » (Thureau-Dangin, Histoire de la Monarchie de Juillet, t. VI, p. 48 et 49.)
P. 382. M. d’Alton-Shée. — Le comte d’Alton-Shée (1810-1874) entra à la Chambre des pairs en 1836. Il vota d’abord avec les conservateurs, soutint la politique de Guizot, puis, en 1847, passa subitement à l’opposition. En 1848, il devint républicain très avancé.
P. 393. Le Pape… — Pie IX avait été proclamé pape le 17 juin 1846. Il fit, dans ses États, plusieurs réformes, qui lui valurent une grande popularité. Dans les premiers jours de 1848, le Pape ne pouvait apparaître dans Rome sans être l’objet d’ovations enthousiastes. « C’est le dimanche des Rameaux qui précède la passion », dit le clairvoyant pontife. En effet, son refus de se mettre à la tête d’une sorte de croisade italienne contre l’Autriche (février 1848) fut le prélude de la révolution et de la proclamation de la république romaine.
P. 393. L’insurrection de Palerme. — En janvier 1848, Palerme insurgée avait repoussé les troupes du roi de Naples, réclamé l’autonomie de la Sicile et la constitution libérale de 1812.
P. 393. Le banquet du XIIe arrondissement. — L’opposition avait organisé, pour le 13 janvier 1848, un banquet réformiste dans le XIIe arrondissement de Paris (quartier du Panthéon). Le préfet de police refusa l’autorisation nécessaire. Le 7 février, M. Duvergier de Hauranne porta la question à la tribune de la Chambre des députés. La discussion se prolongea plusieurs jours.