Qu’est-ce que le mal ?
Ce qui n’est pas le bien.
Ah ! ah ! tu philosophises comme un Grec ! Tu dis le mal, le bien, le bon, le mauvais. Voyons, habile homme : le mal, c’est ce qui n’est pas le bien, et le bien, sans doute, ce qui n’est pas le mal, — ensuite ?…
Eh non ! le mal, c’est ce qui est défendu par Dieu.
À coup sûr ! tel que l’homicide, l’adultère, l’idolâtrie, le vol, la trahison et la rébellion contre la Loi : c’est pour cela qu’il a ordonné à Abraham de sacrifier Isaac qui était son fils, à Judith d’égorger Holopherne qui était son amant, à Jahel d’assassiner Sisara qui était son hôte, et à tout le peuple d’exterminer les autres peuples, de massacrer les animaux, d’éventrer les femmes enceintes, et qu’il a fait forniquer Abraham avec Agar, Ozée avec la courtisane, et que Jacob volait Laban, que Moïse