Captive dans la matière qu’elle féconde, la divinité…
Ah ! impossible, cela !
Mais dans l’hostie, Antoine, qui est l’hostie ?
… la divinité s’efforce d’en sortir, afin de rejoindre son principe. Elle s’échappe du repos, de l’action, du geste, du regard, et, fuyant ainsi par tant d’occasions diverses, il ne reste plus en nous qu’un résidu grossier, principe du mal, d’où les corps sont faits. Car pour enfermer les particules divines, Saclas, prince des ténèbres, imagina la génération, et alors il créa deux enfants : Adam et Ève.
Mais, puisque la chair retient Dieu, prévenons les captivités où il languit, détruisons dans son germe la cause qui l’écrase. Il doit s’écarter des femmes, celui dont les reins ne sont pas à l’épreuve, ou plutôt, extrayant de lui-même les parties lumineuses engagées, qu’il se délecte avec lenteur dans la réjouissance de sa solitude ; — puis il