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Page:Flaubert - Le Candidat.djvu/104

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Scène XI.

ROUSSELIN, MUREL
Murel.

Il faut convenir, mon cher, que vous me mettez dans une position embarrassante !

Rousselin.

Si vous croyez que je n’y suis pas ?

Murel.

Saperlotte, il faudrait cependant vous résoudre ! Soyez d’un côté, soyez de l’autre ! Mais décidez-vous ! finissons-en !

Rousselin.

Pourquoi toujours ce besoin d’être emporte-pièce, exagéré ? Est-ce qu’il n’y a pas dans tous les partis quelque chose de bon à prendre ?

Murel.

Sans doute, leurs voix !

Rousselin.

Vous avez un esprit, ma parole d’honneur ! une délicatesse !… ah ! je ne m’étonne pas qu’on vous aime !

Murel.

Moi ? et qui donc ?