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Page:Flaubert - Le Candidat.djvu/172

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Voinchet.

Pardon ! Comme vous avez derrière votre parc un sol excellent, — rien que du terreau, — à raison de trente sous l’un dans l’autre, je vous céderais avec facilité…

Rousselin, le reconduisant.

Bien ! bien ! Nous verrons plus tard !

Voinchet.

Le marché est fait, n’est-ce pas ? Vous recevrez demain la première voiture ! Oh ! ça ira ! Je vais rejoindre les amis ! (Il sort par le fond.)

Hombourg, entrant par la gauche.

Il n’y a pas à dire, monsieur Rousselin ! il faut que vous me preniez…

Rousselin.

Mais je les ai, vos alezans ! Depuis trois jours, ils sont dans mon écurie !

Hombourg.

C’est leur place ! Mais pour les charrois, les gros ouvrages, M. Bouvigny (vous le battrez toujours, celui-là) m’avait refusé une forte jument ! qui n’est pas une affaire, — quarante pistoles !

Rousselin.

Vous voulez que je l’achète ?

Hombourg.

Ça me ferait plaisir.