Page:Flaubert - Le Candidat.djvu/34

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Rousselin.

Voilà qui est trop fort, par exemple !

Murel.

Eh ! on n’accepte pas une candidature, comme cela, à l’improviste !

Rousselin.

Depuis trois ans je ne fais que d’y penser !

Murel.

Mais vous allez commettre une bévue ! Demandez à Dodart, homme plein de sagesse, et qui connaît la localité, s’il peut répondre de votre élection.

Dodart.

En répondre, non ! J’y crois, cependant ! Dans ces affaires-là, après tout, on n’est jamais sûr de rien. D’autant plus que nous ne savons pas si nos adversaires…

Gruchet.

Et ils sont nombreux, les adversaires !

Rousselin.

Ils sont nombreux ?

Murel.

Immensément ! (À Dodart.) Vous excuserez donc notre ami qui désire un peu de réflexion. (À Rousselin.) Ah ! si vous voulez risquer tout !