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Commencement de préparatifs pour l’expédition des Pyramides. — Bon état physique et moral, bon espoir et bon ventre. Allons, allons, tout va bien.

Mardi, 4 décembre,
11 heures et demie du soir.

LES PYRAMIDES. — SAKKARA.
MEMPHIS.

Départ. — Vendredi, partis à midi pour les Pyramides.

Maxime est monté sur un cheval blanc qui encense, Sassetti sur un petit cheval blanc, moi sur un cheval bai, Joseph sur un âne.

Nous passons devant les jardins de Soliman-Pacha. — Île de Rhoda. — Nous passons le Nil en barque : pendant qu’on est occupé à faire embarquer les bêtes, un mort nous croise, porté dans sa bière, à bras. — Vigousse de nos rameurs qui chantent, ils se penchent en avant et se renversent en arrière en criant crânement. La voile est très enflée, nous filons vite.

Giseh. — Maison en terre comme à Latfeh, bois de palmiers. — Deux roues hydrauliques, l’une est tournée par un bœuf, l’autre par un chameau.

Maintenant s’étend devant nous une immense prairie très verte, avec des carrés de terre noire, places récemment labourées et les dernières abandonnées par l’inondation, qui se détachent comme de l’encre de Chine sur le vert uni. Je pense à