Page:Flaubert - Notes de voyages, I.djvu/258

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Dans le typhonium, à droite, figures de typhons entiers sur tous les chapiteaux et des quatre côtés. Il tient de chaque main deux guirlandes droites de lotus, qui, au-dessus de sa tête, font berceau ; il a sur la poitrine, passée à une chaîne, une amulette ronde que je prends pour un scorpion ? Antithèse du scarabée ?

Sur la quatrième colonne, en entrant à droite, côté qui regarde le mur, bracelet au haut des bras et aux poignets, barbe très épatée, le bout des seins indiqué ; le nombril est creusé ; sous le nombril, une ceinture qui lui prend le ventre.

La frise des trois côtés est composée de têtes de typhons. Un typhon de profil me paraît adorer un roi (pschent et uræus) assis sur un lotus ? à la manière arabe, le cul étant sur le même niveau que les talons.

Intérieur. Deux chambres : première, quelques petites têtes d’Athor, presque méconnaissables ; deuxième chambre : Isis allaitant, coiffée du pschent et de la boule. — Insupportable odeur des chauves-souris, couleur noire de la pièce.

Grand temple : première salle, trois rangs de colonnes, de trois chacun, des deux côtés ; en haut, sur des bandes latérales, zodiaque sur fond bleu, avec des étoiles, dieux dans des barques.

Sur les colonnes, clefs dans des courges. — Exagération du symbolisme, coiffures très compliquées.

Desneh. — Maisons clairsemées dans la campagne, c’est là la ville. Grands pigeonniers carrés. C’est jour de bazar, c’est-à-dire quelques marchands étalent en plein air leurs denrées sur un tapis ou par terre. — Un café, avec un grand