Page:Flaubert - Notes de voyages, I.djvu/280

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antiques et ce que devait être la femme d’un patricien de Tyr. Sa fille, visage ovale, blanche avec des cheveux noirs. — Légion de demoiselles dans l’appartement à droite en entrant.

Du haut de la terrasse de cette maison, la mer, les remparts, les maisons avec leurs terrasses blanches que relèvent les verdures qui les séparent ; quelques palmiers (le palmier de Tyr sur les médailles) tournés vers la terre, une plaine. — Le Liban : une chaîne basse, de couleur un peu gris violet ; derrière elle, une seconde chaîne, violet très pâle, noyée dans les nuages et teintée de lait, d’un effet aérien. — Mauvais dîner. — L’épouse du sieur Élias demande un petit batchis à Joseph. — Jeune homme, fils de l’agent d’Autriche, à qui nous donnons du sulfate de quinine. — Dans la cour du couvent grec, nous ne voyons ni couvent ni Grec, mais à droite, en entrant, d’assez belles filles avec des matelots grecs : c’est une famille qui demeure là, ça m’a l’air un peu b....., et ce qui me flatte, en pensant à l’Ennoïa de Simon que j’ai fait danser nue devant des matelots grecs. — Couchés au premier, dans une grande chambre, sur des nattes. Toute la nuit démangeaisons de boutons de puces, de moustiques. La lampe suspendue près de la porte ouverte, éclaire. — Bruit des sonnettes des mulets.

Vendredi. Partis à 4 heures du matin, avant le lever du soleil. — Me semble plus courte que la précédente, quoiqu’elle soit plus longue. — Moins de lauriers-roses, mais ça change. La montagne, toujours à notre gauche, s’abaisse de façon à ne plus être que des mouvements de terrain. — Bouquets d’arbrisseaux à fleurs violettes, qui