Page:Flaubert - Notes de voyages, II.djvu/245

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modernes de Naples ; deux têtes de bœufs ou de béliers à un seul corps, une tête à chaque extrémité du cylindre figurant le corps, au milieu un anneau, comme pour passer l’objet à une corde. Quelques-unes des têtes de bœufs ont des cornes prodigieuses par rapport au reste. On en voit aussi de chevaux.

Bracelets en fer, cercles roulés en spirales.

Grandes plaques ou bandes d’airain surmontées d’une tête, sortes d’hermès. — Des mains sortent toujours, à hauteurs inégales ; d’autres fois la main saillit de la plaque même, et non du bord, elle est alors en relief dessus au lieu d’être sur le bord.

À remarquer une, où les jambes, monstrueusement longues, sont indiquées ; la main droite se trouve à la hauteur de la hanche et le coude est très en arrière ; la main gauche, sortie du bord de la lame, tient un serpent.

À côté, deux statuettes qui sont entre ce style et l’étrusque le plus fruste. — Toutes deux ont un casque à ailes et à crête : le premier a une crête énorme sur son casque, il est serré dans un pourpoint étroit ou cuirasse du bord duquel dépasse en dessous, comme une cotte de mailles, une chemisette, ce peut être un Mars (?) ; la seconde, une Minerve, marche et a les jambes très écartées et couvertes jusqu’en bas d’une chemise tirée et tendue par le mouvement des jambes. Ces deux statuettes n’ont pas d’épaisseur, on dirait qu’elles ont été aplaties, laminées ; de quelque point qu’on les regarde, elles ne semblent jamais qu’un profil.

Un soldat portant un chariot dans son dos, de la manière dont les Arabes portent le chibouk, si ce n’est qu’ici c’est sur le vêtement et non entre