Page:Flaubert - Notes de voyages, II.djvu/336

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suit la pente de droite, tournant vers la droite. — Petite rivière : Ouad-el-Rummel, laurier-rose, trois crapauds qui s’entre-dévorent ; ruines sur la droite : leur destination est méconnaissable, mais je distingue des pierres salomoniques. Il est difficile de loin de distinguer des rochers des ruines ; ces dernières sont presque toujours sur une petite éminence.

Les deux montagnes qui sont au fond de la vallée et qui ressemblent à des tumulus sont, à ce que prétend Gassen, les tombeaux d’un frère et d’une sœur. — El-Khouarte.

Longeant toujours la plaine d’El-Koreb, Bédouins. — Je bois du lait à cheval. — Plus loin, à droite, à mi-côte, rocher avec un grand trou. — Sidiabdrobbou, restes d’un arc de triomphe (ou d’une porte ?) ; deux piédestaux de chaque côté, en larges pierres de taille ; une petite corniche à 12 pieds du sol environ. Il y en a une autre de même construction, douze pas plus loin. — Le santon du saint à côté, sur la droite.

Pierres dispersées dans les environs. Sur l’une, qui a encore des trous à crampons, une tête de Christ, dans une entaille ; rayons et longues boucles. Sont-ce des boucles ou le cordon de la coiffure ? Plus loin, restes d’une autre porte (ou arc de triomphe ?) ; à côté, une voie ; on quitte la plaine El-Garca (celle qui pince à cause du froid).

Autre très longue, en couloir, propre aux évolutions militaires ; collines basses, vertes à gauche, grises et vertes à droite ; au fond, deux montagnes grises, avec des taches blanches, teinte bleue. Rieff est derrière celle de gauche.

Nous sommes dans la plaine de Bednadjat.