« Si j’ose le dire », etc. (p. 12). « Si j’ose m’exprimer ainsi », plusieurs fois répété. Il y a un fond d’académicien.
Jésus poète. — « Tantôt il soutenait qu’il était venu continuer la loi de Moïse, tantôt la supplanter (le Christ) ; à vrai dire, c’était là, pour un grand poète comme lui, un détail insignifiant » (p. 56). Béranger a appelé Napoléon « le plus grand poète des temps modernes », Augier appelle poète un notaire ; il faudrait s’entendre sur la signification des mots !
Manque de précision. — À propos de Rome : « Tout cela se perdait dans le tumulte d’une ville grande comme Londres et Paris » (p. 107).
Jolie phrase sur la Grèce. — « Terre de miracles comme la Judée et le Sinaï, la Grèce a fleuri une fois, mais n’est pas susceptible de refleurir ; elle a créé quelque chose d’unique, qui ne saurait être renouvelé : il semble que quand Dieu s’est montré dans un pays, il le sèche pour jamais » (p. 138).
Pages ravissantes sur le caractère et la vie grecque (p. 202 et seq.).
L’épître aux Galates. — « Épître admirable qu’on peut comparer, sauf l’art d’écrire, aux plus belles œuvres classiques » (p. 314). En quoi les œuvres classiques seraient-elles admirables sans l’art d’écrire ?
« Ils sont des hommes (les apôtres), tu fus un Dieu » (p. 328). Évidemment, Renan ne croit pas à la divinité du Christ, c’est donc une manière de parler ! un effet de style ! comme dans Rousseau : « sa mort fut celle d’un Dieu ».
« Ces villes banales, si l’on peut s’exprimer ainsi » (p. 333).
« Une force divine, si j’ose le dire, souligne ses paroles » (Vie de Jésus, introd., p. 37).
« Le comble de la fureur » se trouve deux fois.
Dans les Apôtres :
P. 180 : il va mettre le comble à ses méfaits.
P. 183 : il fut touché à vif, bouleversé de fond en comble.
P. 192 : l’antipathie que les Juifs…… était arrivée à son comble.