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Page:Flaubert - Théâtre éd. Conard.djvu/116

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Le Président.

Une séance peu favorable, cher monsieur ; espérons qu’une autre fois…

Rousselin, observant Murel.

Murel qui s’en va ! (À Marchais qui passe devant lui.) Marchais ! ah ! c’est mal ! c’est mal !

Marchais.

Que voulez-vous, avec vos opinions !…



Scène III.

ROUSSELIN, ONÉSIME, Le Garçon de café.
Rousselin, redescendant.

Oh ! mes rêves !… — je n’ai plus qu’à m’enfuir, ou à me jeter à l’eau, maintenant ! On va faire des gorges chaudes, me blaguer ! (Considérant les chaises.) Ils étaient là !… oui ! et au lieu de cette foule en délire dont j’écoutais d’avance les trépignements… (Le garçon de café entre, pour ranger les chaises.) Ah ! fatale ambition, pernicieuse aux rois comme aux particuliers !… et pas moyen de faire un discours ! tous mes mots ont raté ! Comme je souffre ! comme je souffre ! (Au garçon de café.) Ah ! vous pouvez les prendre ! je n’en ai plus besoin ! (À part.) Leur vue me tape sur les nerfs, maintenant !

Le Garçon de café, à Onésime, sur l’estrade, et qui se trouve caché par la contrebasse.

Restez-vous là ?

Onésime, timidement.

Monsieur Rousselin !