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Page:Flaubert - Théâtre éd. Conard.djvu/176

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Jeanne.

Je vous en supplie…

La mère Thomas.

Oh ! nous n’épargnerons rien. Ton père et moi nous saurons faire des sacrifices. N’est-ce pas, Thomas ? Et pour commencer, je te donne ma capeline rouge… Avec mes vieilles coiffes nous trouverons bien moyen… Seras-tu assez gentille !… Ah ! vois-tu, Jeannette, il faut de la coquetterie… mais de la bonne, de la vraie… de celle qui fait pousser des gros sous… et assure l’existence des parents… des bons parents.

Jeanne.

Que devenir à Paris, toute seule ?… Je ne saurai seulement pas me retrouver dans les rues…

La mère Thomas.

Bah ! il y a des gens polis… qui vous enseignent…

Jeanne.

Je n’y connais personne.

La mère Thomas.

Eh bien ! et Dominique ? Il a de si belles connaissances ! Des banquiers, des militaires… tout le gouvernement, quoi !

Jeanne.

Non, je n’oserai jamais !

La mère Thomas.

Sans compter M. Paul qui se fera un plaisir…

Jeanne.

Lui !… Une pauvre fille comme moi !