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Page:Flaubert - Théâtre éd. Conard.djvu/237

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Jeannette, riant.

Mes rêves ?… Ah ! bien oui. Je dors trop fort !

Paul.

Quels livres as-tu donc lus jusqu’à présent ?

Jeannette.

Je ne sais pas lire !… est-ce que j’ai eu le temps d’apprendre !… ni écrire non plus. Et je le regrette, allez ! Ça me serait si utile pour tenir les comptes !

Paul, à part.

Voilà tout !… c’est le fond. Certes, il ne manque pas de gentillesse ; mais ce serait si long à cultiver, que j’y renonce.

Riant amèrement.

Moi, qui avais cru un instant…

Il reste perdu dans des réflexions.
Jeannette.

Qu’avez-vous donc, Monsieur Paul, que vous ne dites plus rien ? Tout à l’heure vous parliez comme une musique. Je ne comprenais pas ; mais c’est égal, ça me plaisait, ça me plaisait…

Paul, brusquement.

Bien, bien !

Appelant.

Dominique !… Je te remercie, Jeannette… Plus tard, dès que je pourrai, je reconnaîtrai tes bons offices… et quand tu te marieras…