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Page:Flaubert - Théâtre éd. Conard.djvu/402

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THÉÂTRE.

Paul, soupirant largement.

Oh ! oh !

Madame de Mérilhac, souriant.

Tout s’efface, le temps met sur les choses une brume… commode. On a dit à propos de cet événement « maladie » ; Mme de Grémonville, sans l’affirmer, a laissé murmurer tout bas « démence », c’est une fiction désormais inattaquable, et qui s’est durcie aux années jusqu’à la consistance d’un fait. (Regardant Paul qui réfléchit.) Eh bien, qu’avez-vous donc ?… une histoire des plus ordinaires, il n’y a pas le moindre drame à chercher là-dessous, je vous en préviens, et si cette révélation vous affecte, je regretterai vivement d’avoir été entraînée à vous la faire.

Paul, revenant à lui.

Non, non, au contraire.

Madame de Mérilhac.

Vous comprenez maintenant combien la situation de Thérèse…

Paul.

Pauvre enfant !

Madame de Mérilhac.

Oui, pauvre !

Paul.

Mais que faire ? il faudrait que Valentine renonçât…

Madame de Mérilhac.

Prenez garde ! vous parlez contre vos intérêts.