Page:Flaugergues - Au bord du Tage, 1841.djvu/102

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Par toi ce feu qui sommeille en mon âme
Doit éclater en chants mélodieux.
Mes yeux noyés dans une humide flamme
Suivent tes pas dans le vague des cieux.


Si tu n’es point l’enfant d’un vain délire,
Descends vers moi de ton brillant séjour !
Mon cœur t’attend, il t’appelle, il soupire,
Descends des cieux, descends, esprit d’amour !


Révèle-toi comme une étoile aimée,
Comme un rayon qui scintille au matin,
Comme une brise enivrante, embaumée,
Ou réponds-moi comme un écho lointain !


Oh ! réponds-moi ! car mon âme brisée
Renaît heureuse à tes accens d’amour,
Comme le lys s’entr’ouvre à la rosée
Et se ranime aux rayons d’un beau jour.