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Page:Flaugergues - Les Bruyères, 1854.djvu/11

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Mais, toi ! rase les flots d’une aile paresseuse ! Tel qu’un enfant riant sur sa couche bercé, Chante, doux Alcyon, et par l’onde amoureuse, Vogue mollement balancé !

Heureux ! tu n’as point fui ta famille chérie, Tu n’es point triste et seul par la vague emporté, Ton doux nid t’accompagne et toute une patrie Te suit et vogue a ton côté.

Loin, bien loin de ma vue est le toit que j’implore ; Loin, bien loin de mon cœur tout ce qu’il a chéri. Me sera-t-il donné de voir, d’entendre encore Un regard, un accent ami ?

Noble fille du ciel, amitié, pure flamme ! Partout où tu n’es point, est le froid du tombeau... Eh ! quoi, vivre et mourir sans révéler mon âme ! De ma pensée ardente éteindre le flambeau !... </poem>