Page:Flavius Josephe - Leon Blum - Contre Apion, Leroux, Paris, 1902.djvu/127

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pour les lois. 284 Car ce qui est le plus étonnant, c’est que, sans le charme ni l’attrait au plaisir, la loi a trouvé sa force en elle-même, et, de même que Dieu s’est répandu dans le monde entier, de même la loi a cheminé parmi tous les hommes. Que chacun examine lui-même sa patrie et sa famille, il ne mettra point en doute mes paroles. 285 Il faut donc ou bien que nos détracteurs accusent tous les hommes de perversité volontaire pour avoir désiré suivre des lois étrangères et mauvaises plutôt que leurs lois nationales et bonnes, ou qu’ils cessent de nous dénigrer. 286 Car nous n’élevons pas une prétention critiquable en honorant notre propre législateur et en croyant à sa doctrine prophétique au sujet de Dieu ; en effet, si même nous ne comprenions pas par nous-mêmes la vertu de nos lois, de toute façon le nombre des hommes qui les suivent nous eût portés à en concevoir une haute idée.


XL

Résumé de ce traité.


287 Au reste j’ai rapporté en détail les lois et la constitution des Juifs dans mes écrits sur les Antiquités [179] ; ici j’en ai fait mention dans la mesure où c’était nécessaire, non pour blâmer les mœurs des autres ni pour exalter les nôtres, mais pour prouver que les écrivains injustes à notre égard ont attaqué avec impudence la vérité elle-même. 288 Je pense avoir suffisamment rempli dans cet ouvrage ma promesse du début. J’ai montré en effet que notre race remonte à une haute antiquité, tandis que nos accusateurs la disent très récente. J’ai produit d’antiques témoins en grand nombre, qui nous mentionnent dans leurs histoires, tandis qu’à croire leurs affirmations il n’en existe aucun. 289 Ils prétendaient que nos aïeux étaient Égyptiens ; j’ai montré qu’ils étaient venus en Égypte d’un autre pays. Ils ont affirmé faussement que les Juifs en avaient été chassés à cause de l’impureté de leur