Page:Flavius Josephe - Leon Blum - Contre Apion, Leroux, Paris, 1902.djvu/88

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de tout être vivant et à plus forte raison de la divinité, comme nous le montrerons plus bas. 76 Mais il n’a pas défendu d’honorer, par d’autres hommages, après Dieu, les hommes de bien ; et ces honneurs, nous les décernons aux empereurs et au peuple romain. 77 Nous faisons sans cesse des sacrifices pour eux et non seulement chaque jour, aux frais communs de tous les Juifs [43], nous célébrons de telles cérémonies, mais encore, alors que nous n’offrons jamais d’autres victimes en commun…, nous accordons aux seuls empereurs cet honneur suprême que nous refusons à tous les autres hommes. 78 Voilà une réponse générale à ce qu’a dit Apion au sujet d’Alexandrie.


VII

Légende ridicule de la tête d’âne adorée dans le temple.


79 J’admire aussi les écrivains qui lui ont fourni une telle matière, je parle de Posidonios et d’Apollonios Molon, qui nous font un crime de n’adorer pas les mêmes dieux que les autres peuples. D’autre part, quand ils mentent également et inventent des calomnies absurdes contre notre temple, ils ne se croient pas impies, alors que rien n’est plus honteux pour des hommes libres que de mentir de quelque façon que ce soit, et surtout au sujet d’un temple célèbre dans l’univers entier et puissant par une si grande sainteté. 80 Ce sanctuaire, Apion a osé dire que les Juifs y avaient placé une tête d’âne, qu’ils l’ado-