Page:Fleischmann - Le Rival de Sherlock Holmes.djvu/32

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particulièrement savoureuses Hopkins avait passé à la poste retirer son courrier.

Du seuil du grand hall illuminé de l’hôtel, je le vis revenir, l’œil soucieux, le front coupé d’une ride et agité pourtant d’un sentiment, qui chez lui, était de la joie et aurait démontré de l’inquiétude chez tout autre tempérament.

— Des nouvelles ? dis-je.

— Oui, certes, Sanfield, des nouvelles, et de la besogne.

— Voilà qui vous va à merveille, sans doute ?

— À merveille, Sanfield, à merveille.

Le ton de la voix de Hopkins ne laissa pas de me surprendre en cette circonstance.

— Qu’avez-vous donc ce soir, Hopkins, je suis véritablement inquiet pour vous.

— Vous êtes inquiet, Sanfield, en vérité ? Et moi, suis-je sur un lit de roses ? Néanmoins, avant de parler de la chose, dînons d’abord.

Nous nous mîmes à table. Le repas fut triste malgré que Hopkins fit preuve d’un excellent appétit. Je mangeai sans plaisir ces cailles dont je m’étais promis des merveilles. Pouvais-je ne pas me montrer impatient d’apprendre la nouvelle aventure dont le rival de Sherlock Holmès allait m’appeler à partager les émotions et les plaisirs du danger ? Serai-je américain sans cela ? Au milieu du repas, William Hopkins demanda l’indicateur du New-York-Express-Railway.