Page:Fleischmann - Le Rival de Sherlock Holmes.djvu/44

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menaces de mort. Le jour où on est pris, on a la ressource de nier. Mais veuillez me dire de quand date la première lettre ?

— De samedi.

— Donc, il y a deux jours.

— Oui.

— Les auteurs de la lettre ont donc sept jours à attendre avant de tenir parole. C’est plus qu’il ne faut pour les découvrir et les arrêter dans leurs projets. Je me permettrai de garder les lettres pour les besoins de mon enquête.

— Est-ce bien utile ? s’exclama Mortimer, le roi des transatlantiques en sortant du mutisme qu’il avait observé avec ses trois collègues.

— J’ose le penser, dit paisiblement Hopkins en les serrant dans son portefeuille.

— Alors vous croyez pouvoir découvrir les coupables ? demanda Sam Harrisson.

— J’en ai l’espoir, répondit mon ami. Les criminels commettent toujours une faute, une heureuse faute, dirai-je, dans leurs machinations les mieux préparées, les plus habilement combinées. Ici aussi une faute a été commise.

— Laquelle ? demanda le roi des chemins de fer.

— Je le saurai demain, riposta William Hopkins avec un sourire qui masquait sa pensée non sans laisser deviner qu’il connaissait déjà, en ce moment même, la faute commise par les envoyeurs des lettres.