Page:Fleischmann - Le Rival de Sherlock Holmes.djvu/68

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— Voici la dernière carte que je joue, dit Hopkins. Pour gagner la partie tout m’est bon et je prends mon bien où je le trouve. Si ce que je présume est exact nous tiendrons demain l’homme à la barbe rousse. Je serai de retour dans une heure, Sanfield. Puisez dans ma boîte aux havanes et usez du whisky. Au revoir.

Suivi du groom si habilement grimé il s’en alla.

Je pris un nouveau cigare (ils étaient d’une saveur véritablement remarquable) et je humai avec plaisir ce whisky de grande marque.

William Hopkins fut exact. Une heure après il poussait la porte de l’appartement de Black-Road.

— C’est fait, Sanfield, dit-il en entrant. Tout marche à souhait. Voilà le groom dans la place.

Et il me raconta sa démarche.

Il s’était rendu chez Sam Harrisson sous le prétexte de recueillir de nouveaux renseignements nécessaires à son enquête. Au cours de la conversation il l’avait prié de placer un sien ami, habile dactylographe tombé dans la gêne, dans un des bureaux du trust, chez M. Mortimer, par exemple. Sam Harrisson n’avait fait aucune difficulté. Un coup de téléphone de lui au chef du personnel du département des transatlantiques avait fait admettre aussitôt le dac-