Page:Fleischmann - Le Rival de Sherlock Holmes.djvu/76

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mon groom. Ces nœuds ne pouvaient être faits que par un trappeur et un trappeur de l’Arkansas, car vous n’ignorez pas que chaque agglomération de trappeurs a des habitudes et que ces habitudes varient par province. Je poursuis donc. Quand j’ai dit, lors de la réunion des membres du Standard Trust, que je ne savais pas lire, le soir, je voulais observer le visage de chacun des membres pendant la lecture que faisait mon ami l’ingénieur Sanfield de la lettre de menaces. Seul le vôtre à cette lecture n’a pas tressailli. C’est donc que vous étiez ou plus fort que vos collègues, ou prévenu et parfaitement au courant de la valeur et de l’importance de ces lettres. En tous cas c’était un indice. Ce soir là j’ai appris que vous seul aviez combattu l’achat des mines et que vous aviez déprécié leur valeur. Dans quel but ? Je l’ignore, mais je compte que vous me l’apprendrez quand j’aurai terminé. Ce même soir j’ai dit qu’une faute avait été commise par l’auteur de ces lettres. Je vous ai vu frappé de cette remarque. Quand j’ai parlé d’emporter ces lettres, vous seul vous vous êtes écrié : « Est-ce bien utile ? » C’est donc que vous saviez les lettres maladroites, dangereuses dans ma main. Le lendemain vous avez compris le danger, c’est pourquoi me sachant absent de chez moi vous avez tenté de reprendre les lettres.