Page:Fleischmann - Le Rival de Sherlock Holmes.djvu/82

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bouche il dépêchait par la portière une fumée bleuâtre que le vent aigre et vif secouait au loin, par les rues grises de cette morne matinée pluvieuse.

Le déjeuner fut succulent et admirablement composé. Au café, devant le verre de gin, Hopkins rappela les incidents de la matinée et la marche des événements.

— Tout s’enchaînait dans cette affaire, dit-il. Dès les premières paroles de Sam Harrisson, je compris qu’il me fallait circonscrire le cercle de mes recherches. Ce que je vous ai dit en revenant ce soir-là à Black-Road était le premier jalon de mon raisonnement. Ce que vous m’avez appris concernant les mines convoitées par le Standard Trust fut le second jalon. La piste était indiquée, il ne me restait plus qu’à la suivre jusqu’au bout. Vous avez vu, Sanfield, si nous avons abouti. Une fois arrivé à l’identification de l’homme à la barbe rousse, je me suis senti dans la place et me suis dit : j’y suis, j’y reste. J’y restai. Eus-je tort ?

— Hopkins, dis-je, votre enquête confine au génie !

— Mais non, mais non, sympathique ami, rien ne fut plus simple. Quiconque eût raisonné fût arrivé au même résultat en plus ou moins de temps. L’essentiel pour nous, aujourd’hui, est que l’affaire soit terminée.