Page:Fleischmann - Le Rival de Sherlock Holmes.djvu/87

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blement de l’atmosphère, la soif, autre chose, je ne sais ; toujours est-il que je m’endormis sur le banc, aux côtés de Hopkins s’éventant avec la paille de Floride de son panama.

Brusquement je fus réveillé.

C’était mon ami qui me secouait le bras.

— Sanfield, dormez-vous ?

— Je le crois aisément, dis-je, en me frottant vigoureusement les paupières d’un geste machinal. Et vous ? demandai-je à Hopkins.

— Moi, je viens d’acheter le journal du soir, j’ai lu pendant que vous dormiez.

— Et… rien d’intéressant ?

— Non, rien… Ah ! si !… un crime trop compliqué pour ne pas être trop simple.

— Où cela ?

— À Trafalgar-City !

— Dans le Tennessée ?

— Là même. Voyez.

Et Hopkins me tendit le journal plié, soulignant de l’ongle l’article signalant le crime en plusieurs lignes de gros titres :

LE CRIME DE TRAFALGAR-CITY

UN ASSASSINAT POUR RIEN

MORT AFFREUSE DE LA VICTIME