Page:Fleischmann - Le Rival de Sherlock Holmes.djvu/91

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compréhensible chez un individu privé de raison ? Si, après le crime, cet homme est devenu brusquement dément, c’est qu’une chose horrible, épouvantable, l’a frappé. Cette chose quelle est-elle ? Voilà le hic. Là est l’intérêt, là est pour nous le classique « du pain et des spectacles. » Je présume, Sanfield, que cette affaire est plus intéressante que nous pouvons le supposer.

Je vis aussitôt où Hopkins en voulait venir. Malgré la chaleur j’aurais pu m’écrier en parodiant l’antique « Douleur, tu n’es pas un mal ! » « Chaleur tu n’es pas un empêchement ! » Faisant, taire le cri de mon accablement caniculaire, et repris moi aussi par le désir de nouvelles aventures dont depuis trois mois notre vie était veuve, je demandai simplement au perspicace et humble rival de Sherlock Holmès :

— Hopkins, à quelle heure, partons-nous ?

— Je pense qu’il y a un train vers 8 heures, dit mon ami. Cela nous donne le temps de dîner confortablement et de boucler nos valises en prenant du loisir. J’aime à voir, Sanfield, que vous commencez à prendre goût au métier d’observateur. Il me plaît d’avoir à mes côtés un homme pour qui la phrase : « Tirez les premiers, messieurs les Anglais ! » serait vaine…