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Page:Fleischmann - Le Rival de Sherlock Holmes.djvu/93

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On avait relevé autour de la fosse l’empreinte de ses pas mêlée à celle des pas de Jim Rackson.

— Et ces empreintes, demanda Hopkins, existent encore ?

Le juge lui confirma le détail.

— Je soupçonne cette affaire de nous ménager des surprises, acheva mon ami.

— Je suis d’un avis contraire, riposta aigrement le juge. Braddford a été saisi sur le lieu du crime. Sa participation, sa culpabilité sont hors de doute. J’en suis convaincu. Tout le monde en est convaincu. Je serais curieux, gentleman, de vous voir apporter la preuve du contraire.

Hopkins se leva.

— Au revoir, dit-il simplement.

Et, accompagné de moi, il alla vers la marnière tragique.

C’était un lieu véritablement sinistre à quelques milles de la ville, au milieu d’un paysage ravagé où s’élevaient les ruines d’une ancienne usine. Le cimetière était à un quart d’heure de distance, de l’endroit où se creusait la fosse de la marnière. On ne pouvait admettre que Jim Rackson eût été tué dans le cimetière par son chef et transporté jusqu’au trou où son cadavre avait été retrouvé. D’ailleurs, cette opinion devait être formellement contredite par l’em-