Page:Fleischmann - Le Roi de Rome et les femmes, 1910.djvu/117

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méritait, tout au contraire, une admiration moins marchandée à d’autres équipées. Que son nom de Napoléone (quelle abrège en : Napoléon) l’ait grisée, soit, il en faut convenir. Et c’est tant mieux. Dans toute la famille dispersée à travers l’Europe, réfugiée en Amérique, parmi tous les Napoléonides frères de l’Empereur, tenant tout de Lui, n’ayant existé que par Lui, parmi eux qui disposent de moyens sinon sûrs, du moins puissants, Napoléone est la seule à tenter l’héroïque et folle aventure de la délivrance du prisonnier. Et on l’en raille ! Ce Napoléon, libre, pourra être révélé à lui-même s’il s’ignore ou s’il redoute ses destins, et, tel, se montrera peut-être digne du trône qui lui est promis. Et on l’en blâme, elle, une femme, la seule qui ose ! la seule qui, par ce geste, se révèle Napoléonide et digne de la race de celui qui a couru et osé les aventures de Brumaire et du golfe Juan ! Et cela paraît ridicule et risible ? En effet. Que les hommes soient rappelés à leur devoir et s’en voient infliger la leçon par une femme, c’est une chose dont on ne peut se tirer que par un bon mot ou une pirouette. Le renard du fabuliste sort de son aventure avec un peu plus d’honneur.