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Page:Fleischmann - Le Roi de Rome et les femmes, 1910.djvu/119

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II

Voyons maintenant les conditions dans lesquelles s’est déroulée l’aventure de Napoléone.

Elle était arrivée à Vienne vers la fin octobre 1830, par surprise, à l’insu de son mari et de son père. Dès que celui-ci l’apprit, il lui en témoigna son déplaisir. Le pauvre Baciocchi, éternel ennemi de toute complication, rappelait sa fille au sens réel des choses, au délicat de la situation où se trouvaient placés les Bonaparte. Et quoi qu’il en eût dit, il ajoutait : « Je ne te parle pas des circonstances générales où nous sommes tous. Elles auraient dû te faire sentir combien il est inconvenant de te donner en spectacle lorsque tout impose la loi de la réserve la plus absolue[1]. » Napoléone, sans se vanter de ses projets, répondit par courrier : « Je ne vois pas ce qu’un séjour

  1. Lettre du 23 octobre 1830. — Frédéric Masson, Jadis et aujourd’hui ; deuxième série... ; déjà cit., p. 49.