Page:Fleischmann - Le Roi de Rome et les femmes, 1910.djvu/127

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

les deux hommes se séparèrent, Prokesch décidé à aller conter tout le lendemain à Dietrichstein.

À peine fut-il parti, qu’une nouvelle lettre de la comtesse Camerata fut remise au duc. De cette quatrième missive nous ignorons le contenu. Peut-être Prokesch ne l’a-t-il point connu lui-même. Tout ce qu’il nous livre, c’est le billet que lui adressa le duc pour le prier de ne point faire la démarche convenue auprès du frère de son gouverneur. Il disait :


Hier au soir, à neuf heures, on m’a remis une autre lettre de la même main que celle qui devait former l’objet de votre entretien d’aujourd’hui avec le prince D. [Dietrichstein]. J’ai fait part de ce qui s’était passé au baron Obenaus ; celui-ci est fermement résolu à raconter tout au comte Dietrichstein. Je me propose par conséquent de l’informer moi-même en lui proposant de demander conseil au prince D. Vous, très cher ami, vous devez complètement rester à l’écart ; donc renvoyez-moi la lettre de la dame en question avec ma réponse. N’allez pas chez le prince D., et ne parlez de cela à âme qui vive.


Malgré qu’il en eût promis, le duc ne brûla pas la lettre de Napoléone. Il la montra le lendemain au prince de Dietrichstein, au comte, son frère, venus au conseil qu’il était urgent de tenir. Le récit de Prokesch est assez obscur sur ce point. On ne sait point exactement ce qui fut décidé au cours de cette entrevue. Il ne reparle point