Page:Fleischmann - Le Roi de Rome et les femmes, 1910.djvu/146

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Lucien d’en avoir tenté – et dans quelle piètre mesure ! – l’exécution. Le même reproche a touché Napoléone pour avoir poussé les choses plus loin.

Dans les conseils donnés par Prokesch, figure celui de remettre la lettre à l’Empereur lui-même. Il ne parle aucunement de l’exécution de ce projet. M. de Montbel la reprend à son compte. « Aucune démarche n’était faite auprès de lui [le duc de Reichstadt], aucune dépêche ne lui était adressée, aucune lettre ne lui parvenait, qu’il ne se hâtât de tout confier à son aïeul[1]. » C’est là exactement, ce que le comte de Dietrichstein avait répondu, en 1829, à Barthélemy, lors du voyage du poète. « Avec tout votre pouvoir, demanda Barthélemy, est-il possible à vous d’empêcher qu’on ne lui transmette ouvertement ou clandestinement une lettre, une pétition, un avis, soit à la promenade, soit au théâtre, ou dans tout autre lieu ? » Et le visiteur se proposait en exemple. Ce passage des notes justificatives du Fils de l’Homme est particulièrement curieux à citer dans l’occasion :


Moi, par exemple ; si au lieu de m’adresser franchement à vous, je m’étais posté sur son passage ;

  1. M. de Montbel, Le Duc de Reichstadt... ; déjà cit., p. 151.