Page:Fleischmann - Le Roi de Rome et les femmes, 1910.djvu/199

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sous la main, prêt à soutenir un démenti dont je ne suis que l’écho.|90}}


Mais de l’histoire ou de la légende, laquelle préfère le public ? À laquelle des deux va la curiosité et l’intérêt ? N’était-ce pas un joli rêve que celui d’évoquer, derrière la danseuse emportée par le tourbillon léger des figures, l’ombre lointaine et si proche encore de celui qui l’avait aimée ? L’imagination ne valait-elle pas mieux que la triste et morne réalité ? On le pensa. Il en fut ainsi et désormais la danseuse libertine entra dans la légende et dans le roman[1]. Gentz ne lui eût pas souhaité tant de bonheur.

V


Enfin, les pièces du procès étalées, il convient de se poser la question : Fanny Elssler a-t-elle été, a-t-elle pu être, la maîtresse du duc de Reichstadt ?

  1. C’est de Fanny Elssler qu’Alexandre Dumas a fait, sous le nom de Rosenha Engel, l’héroïne des Mohicans de Paris, où elle tente, complice des bonapartistes de France, de faire évader le duc de Reichstadt de la geôle autrichienne.