Page:Fleischmann - Le Roi de Rome et les femmes, 1910.djvu/308

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à merveille. La Quotidienne informa ses lecteurs que le poète s’était présenté chez le comte la tête haute et le jarret tendu. À quoi Barthélemy répliqua : « Il paraît que son habitude, au rédacteur, est de se présenter chez les gens la tête basse et les genoux pliés. » Ce fut cette visite qui donna lieu à la fameuse conversation imprimée dans les notes justificatives du Fils de l’Homme. Le lecteur sait ce qu’il convient de penser de ces déclarations intéressées du comte de Dietrichstein. Barthélemy, lui, s’en inspira pour une notable partie de son poème et sembla croire le gouverneur à la lettre. La démarche eut pour résultat de l’empêcher de rencontrer le duc. Il n’eut l’occasion de le voir qu’à une représentation du théâtre de la cour. C’est de là qu’il tire le thème du Fils de l’Homme ; c’est le texte sur lequel il brodera les déclarations de Dietrichstein. Il est certain que son poème est nettement napoléonien et plein des meilleures intentions. Il est à peine besoin de le dire, et si nous le disons ici, c’est que nous verrons plus tard Barthélemy nier cette intention devant le tribunal correctionnel et arguer simplement du sentiment mélancolique qu’inspire une grande infortune.

Ce fut le 5 juin 1829 que la brochure parut chez le libraire Denain. Nous la rééditons ici in extenso en l’éclairant de quelques notes, comme le