Page:Fleischmann - Le Roi de Rome et les femmes, 1910.djvu/335

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particulières de sa profession. Cet accusé fait métier de rimer, et il a plaidé en vers. Quelque jour M. Béranger chantera sa justification, et on ne voit pas pourquoi il serait défendu à un artiste de l’Opéra de danser la sienne et de l’exécuter en pantomime. Le temple de Thémis deviendra ainsi celui des muses, et si cette nouvelle manière de juger n’est pas très conforme à la dignité du lieu, elle sera au moins fort récréative. » Ainsi la plaisanterie eut le dernier mot dans l’affaire.


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Quelle impression fit Le Fils de l’Homme en Autriche ? Il paraît assez difficile de le savoir, car l’entrée du poème dans les États de François II fut soigneusement surveillée. Cependant, à en croire M. de Montbel, il serait parvenu jusqu’à la cour et le duc de Reichstadt en aurait eu connaissance. « Il est des coups qui ne sauraient atteindre à une certaine élévation, écrivait l’ancien ministre. Le poème fut lu dans la famille impériale, en présence du duc de Reichstadt, avec une froide indifférence. Le jeune prince se contenta