Masson, la première en lui paraissant suspecte ; la seconde étant passée sous silence. Demeure la troisième : Marmont. Le maréchal a été, comme Montbel, jeté aux rives de l’exil par les Trois Glorieuses. Il est arrivé à Vienne vers la fin de 1830, et Metternich a autorisé sa rencontre avec le duc. Mieux encore : il a permis des entretiens, transformés en véritables leçons d’histoire pour le jeune homme, en défenses et plaidoiries pour le traître d’Essonnes, « la grosse épaulette » infidèle au serment juré à son empereur.
De cela, Marmont rapporte un portrait du duc dédicacé des quatre vers de Phèdre, arrangés pour la circonstance :
Arrivé près demoi, par un zèle sincère[1],
Tu me contais alors l’histoire de mon père.
Tu sais combien mon âme attentive à ta voix
S’échauffait au récit de ses nobles exploits.
Le portrait est mauvais, mais les vers sont significatifs et constituent un noble certificat. Comment Marmont l’a-t-il obtenu ? À cette question M. Frédéric Masson répond par trois hypothèses : «
- ↑ Le vers dans Phèdre, acte I, scène I, est exactement :Attaché près de moi par un zèle sincère...