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HUBERT, avec noblesse.
Je comprends votre surprise, monsieur le duc, et je la partage. Mais je suis d’une race où depuis huit cents ans, on n’a jamais rien demandé à une femme sans plier le genou devant elle.
LE DUC
Voilà qui est bien parlé, monsieur ! Depuis dix siècles aussi, tous ceux de mon sang ont eu le genou facile : l’habitude de la prière… Votre main ?
HUBERT
La voici !
BRIGITTE, à part.
Ils sont ridicules !
LA DUCHESSE, les regardant.
Quelle beauté !
BRIGITTE
Je vous demande la permission de me retirer, madame la duchesse. Il faut que je m’habille tout de suite pour pouvoir m’occuper des tables !…
LA DUCHESSE
Oui, allez Brigitte… chère petite Brigitte.