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Page:Flers - L’Habit vert, 1913.djvu/192

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ivresse, messieurs, en revêtant le petit habit vert, en coiffant le petit chapeau à plumes, en ceignant la petite épée. Je m’élançais dans le jardin, désireux d’éblouir une petite cousine dont j’étais éperdûment épris. Mais elle me regarda sans admiration et s’éloigna en disant simplement « J’aime mieux les zouaves. » Et le soir de ce jour, le jardinier de ma famille eut la stupéfaction de trouver sous les groseilliers du potager un tout petit académicien qui pleurait. »

L’auditoire applaudit. Petits murmures. Charmant ! Ravissant ! Hubert boit. Parmeline rentre, même jeu. Il fait de grands gestes à la duchesse par-dessus le public qui les sépare.
PARMELINE

Rien…

LA DUCHESSE

Oh !

HUBERT, continuant.

« Voilà, messieurs, comment naquit en moi la haute ambition de siéger un jour parmi vous.

« Le prestige et la vertu de votre compagnie sont tels qu’ils transfigurent tous ceux