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Page:Fleuret - Histoire de la bienheureuse Raton, fille de joie, 1931.djvu/94

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folies. Je le vois à la patte d’oie. Ainsi chaque fois que Monsieur le Duc dépasse l’unité. Oh ! que Monsieur le Duc ne soutienne pas le contraire ! C’est la même chose pour moi. Mais je suis généralement plus raisonnable que Monsieur le Duc. Il est vrai que je ne suis qu’un humble valet, tandis que Monsieur le Duc est sollicité. Monsieur le Duc ne sait pas refuser… Monsieur le Duc me pardonnera mon indiscrétion : je connais ses faiblesses, et, j’ose le dire, je m’intéresse au salut de l’État encore plus qu’à lui-même. Monsieur le Duc veut-il, pour se remonter, une salade d’œufs durs ou de la laitance de carpe ?… Monsieur le Duc devrait dormir une petite heure, avant de se rendre aux Affaires Étrangères. Ou bien Monsieur le Duc veut-il que je le frictionne ?… » Voilà comme je m’y prends, moi ! Aussi m’est-on très attaché… Quel bon ménage je ferions, nouzailles, Jarni ! Plus tard, on achèterait une vigne. Peut-être même nous la donnerait-on sur la terre de Veretz… Ne me parle pas de ton amant. Je le vois d’ici. Peuh ! un béjaune, une tronche de morne qui fait le rupin et le faraud, qui se paie des attaches d’huile, une brocante, un combre, un tabar et des pafs avec tes pétouzes. Voilà où ça passe. Ce ne serait pas comme ça avec mézis… Allons, allons, faisons la paix ! Donne-moi ton joli museau que je te bécote sur la mornos