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Page:Fleuriot - Mon sillon.djvu/154

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mon sillon.


VII


Mélite à René.
Damper.

À la bonne heure, mon cher frère, j’ai eu dans ta dernière lettre de quoi charmer toute mon après-midi de dimanche. Tu ne te formes probablement pas une idée de la façon dont se passe cette grande affaire : la lecture d’une de tes lettres. D’abord mes yeux parcourent le précieux papier avec une rapidité électrique. Il faut que je m’assure que tu es bien portant et que je sache si l’Empereur n’a pas fait de toi son ministre des travaux publics.

Une fois édifiée là-dessus, je vais m’asseoir tout près de Tante Marie, qui attend impatiemment, j’appelle Tack et je lis à haute voix la partie personnelle et descriptive de ton épître, au grand étonnement de mes auditeurs. Et de deux. Mais ce jour-là, j’ai ce carré de papier dans ma poche, il y erre parmi mes clefs et mes outils de